• Ma dernière lecture :

     

    L'affaire Saint-Fiacre

     

    Résumé :

    Un grattement timide à la porte ; le bruit d'un objet posé sur le plancher ; une voix furtive : "Il est cinq heures et demie ! Le premier coup de la messe vient de sonner..." Maigret fit grincer le sommier du lit en se soulevant sur ses coudes et tandis qu'il regardait avec étonnement la lucarne percée dans le toit en pente, la voix reprit : "Est-ce que vous communiez ?" Maintenant le commissaire Maigret était debout, les pieds nus sur le plancher glacial. Il marcha vers la porte qui fermait à l'aide d'une ficelle enroulée à deux clous. Il y eut des pas qui fuyaient et, quand il fut dans le couloir, il eut juste le temps d'apercevoir une silhouette de femme en camisole et en jupon blanc. Alors il ramassa le broc d'eau chaude que Marie Tatin lui avait apporté, ferma sa porte, chercha un bout de miroir devant lequel se raser.

     

    Mon avis :

    Cette fois-ci, le commissaire Maigret revient sur ses terres natales : le château de Saint-Fiacre dans l'Allier. Son père y était régisseur et son séjour fait émerger de nombreux souvenirs d'enfance. L'émotion et la nostalgie y sont encore plus palpables que dans d'autres romans. Jules évoque son passé d'enfant de choeur, les personnes qu'ils côtoyaient alors et qui le reconnaissent à peine, le petit cimetière où est enterré son père... Dans cette enquête un peu étrange, où l'assassinat semble ne pas en être un (il faut lire pour le comprendre...), la comtesse du château meurt à la messe, d'un arrêt cardiaque selon toute vraisemblance. La mort avait été annoncée à Maigret par courrier, ainsi que la date et l'heure, ce qui rend l'affaire plus complexe qu'il n'y paraît. Dès lors, qui soupçonner ? Comme d'ordinaire, nombre de personnages paraissent suspects et la réponse ne se dévoilera qu'à la fin, dans un simulacre d'annonce à la Hercule Poirot. Un Maigret exceptionnel.

     

    Ma note : 10/10.


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  • Ma dernière lecture :

     

     

    L'ombre chinoise

     

    Résumé :

    Il était dix heures du soir. Les grilles du square étaient fermées, la place des Vosges déserte, avec les pistes luisantes des voitures tracées sur l'asphalte et le chant continu des fontaines, les arbres sans feuilles et la découpe monotone sur le ciel des toits tous pareils. Sous les arcades, qui font une ceinture prodigieuse à la place, peu de lumières. A peine trois ou quatre boutiques. Le commissaire Maigret vit une famille qui mangeait dans l'une d'elles, encombrée de couronnes mortuaires en perles. Il essayait de lire les numéros au-dessus des portes, mais à peine avait-il dépassé la boutique aux couronnes qu'une petite personne sortit de l'ombre. "C'est à vous que je viens de téléphoner ?" Il devait y avoir longtemps qu'elle guettait. Malgré le froid de novembre, elle n'avait pas passé de manteau sous son tablier. Son nez était rouge, ses yeux inquiets.

     

    Mon avis :

    Je me souvenais encore de cette histoire, ayant terminé l'intégralité des enquêtes du célèbre commissaire en DVD, mais je ne me rappelais pas de la fin. Comme à son habitude, l'ambiance est formidablement bien décrite et les personnages, palpables, criants de vérité. Ici, Maigret est appelé par une concierge, qui vient de découvrir un homme mort dans l'un des bureaux attenant aux appartements de la place des Vosges. Chose curieuse, la première femme de cet homme, vit dans l'un de ces appartements, avec son second mari. Elle n'a toujours pas digéré leur séparation et ne manque jamais de le lui faire savoir. Cependant le testament révèle deux autres bénéficiaires : la seconde épouse et la maîtresse du défunt. Qui avait intérêt à ce meurtre ? A moins que ce ne fût le fils, toujours à cours d'argent... Un très bon Maigret.

     

    Ma note : 10/10.


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    La danseuse du Gai-Moulin

     

    Résumé :

    "- Qui est-ce ? Je ne sais pas ! C'est la première fois qu'il vient, dit Adèle en exhalant la fumée de sa cigarette. Et elle décroisa paresseusement les jambes, tapota ses cheveux sur les tempes, plongea le regard dans un des miroirs tapissant la salle pour s'assurer que son maquillage n'était pas défait. Elle était assise sur une banquette de velours grenat, en face d'une table supportant trois verres de porto.

    Elle avait un jeune homme à sa gauche, un jeune homme à sa droite. - Vous permettez, mes petits ? Elle leur adressa un sourire gentil, confidentiel, se leva et, balançant les hanches, traversa la salle pour s'approcher de la table du nouvel arrivant. Les quatre musiciens du jour, sur un signe du patron, ajoutaient leur voix à celles des instruments. Un seul couple dansait : une femme attachée à la maison et le danseur professionnel."

     

    Mon avis :

    Un Maigret un peu particulier, car le commissaire n'intervient que très tardivement dans le roman et n'occupe finalement qu'une place très secondaire. Autant dire que je n'ai pas aimé du tout ce choix de l'auteur, car si on aime les Maigret c'est pour l'ambiance, mais aussi et surtout pour le personnage principal ! Juuuules reviens-nous !!!!

    Dans ce roman, il est question de deux jeunes hommes, un peu désoeuvrés et à la dérive, qui entreprennent de se laisser enfermer dans le bar de nuit où ils ont leurs habitudes, afin de dérober la caisse. Ce qu'ils n'avaient pas prévu, c'est de tomber nez à nez sur un cadavre bien gênant et qui les font déguerpir aussitôt. S'ensuivent de longues interrogations de leur part et une paranoïa grandissante, qui va peu à peu empoisonner leur existence et les faire sombrer encore plus dans la déchéance jusqu'au dénouement final.

    Je dirais que c'est le Maigret que j'ai le moins apprécié jusqu'à présent, car l'absence de Jules m'a foncièrement ennuyée et il ne fera pas partie de mes préférés, c'est certain.

     

    Ma note : 5/10.


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  • Ma dernière lecture :

     

    Maigret au rendez-vous des terres neuvas

     

    Résumé :

    "Que c'est le meilleur petit gars du pays et que sa maman, qui n'a que lui, est capable d'en mourir. J'ai la certitude, comme tout le monde ici, qu'il est innocent. Mais les marins à qui j'en ai parlé prétendent qu'il sera condamné parce que les tribunaux civils n'ont jamais rien compris aux choses de la mer... Fais tout ce que tu pourras comme si c'était pour toi-même... J'ai appris par les journaux que tu es devenu une haute personnalité de la Police Judiciaire..."

    C'était un matin de juin, Madame Maigret dans l'appartement du boulevard Richard Lenoir, dont toutes les fenêtres étaient ouvertes, achevait de bourrer de grandes malles d'osier, et Maigret, sans faux col, lisait à mi-voix. " De qui est-ce ? - Jorissen... Nous avons été à l'école ensemble... Il est devenu instituteur à Quimper... Dis donc, tu tiens beaucoup à ce que nous passions nos huit jours de vacances en Alsace ?"

     

    Mon avis :

    J'étais partie pour lire le tome 1 de la série "Rebecca Kean" et j'ai abandonné à la moitié du roman, tellement je m'ennuyais. Je crois que j'en ai un peu marre des vampires, malgré tous les ebooks qui me restent à lire et qui traitent du sujet ! Quoiqu'il en soit je suis revenue avec bonheur à mes Maigret et je ne le regrette pas une seconde. Ici, Maigret et sa femme, se préparent à passer quelques jours de vacances en Alsace, dans la famille de madame. Mais, à la dernière minute, un courrier provenant d'un ancien camarade de classe de Maigret les pousse à changer leurs plans et à partir sur la côte ouest. En effet, un jeune télégraphiste, qui était parti en mer durant 3 mois, est accusé d'avoir assassiné le capitaine à leur retour à quai. Le manque de coopération du jeune homme n'aide pas Maigret, ni le mutisme des marins du port, qui semblent tous faire front contre le commissaire. 

    Les Maigret sont des romans d'ambiance et celui-ci ne déroge pas à la règle : la brume, les odeurs de poissons, les marins éméchés... tout concourt à plonger le lecteur avec délice dans l'ambiance des gens de la mer. "C'est le mauvais oeil" diront certains, car il est vrai que tout semblait mal parti dès le début de l'expédition : un marin qui tombe du mât, un capitaine qui perd subitement son sang-froid au bout de quelques temps, sans que l'on sache pourquoi... Quel mystère cache l'"Océan" ? Je vous encourage à y embarquer pour le savoir...

     

    Ma note : 10/10.


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  • Ma dernière lecture :

     

    Un crime en Hollande

     

    Résumé :

    Quand Maigret arriva à Delfzijl, une après-midi de mai, il n'avait sur l'affaire qui l'appelait dans cette petite ville plantée à l'extrême nord de la Hollande que des notions élémentaires. Un certain Jean Duclos, professeur à l'université de Nancy, faisait une tournée de conférences dans les pays du nord. A Delfzijl, il était l'hôte d'un professeur à l'école navale, M. Popinga. Or M. Popinga était assassiné et, si l'on n'accusait pas formellement le professeur français, on le priait néanmoins de ne pas quitter la ville et de se tenir à disposition des autorités néerlandaises.

    C'était tout, ou à peu près. Jean Duclos avait alerté l'université de Nancy, qui avait obtenu qu'un membre de la Police Judiciaire fût envoyé en mission à Delfzijl. La tâche incombait à Maigret. Tâche plus officieuse qu'officielle et qu'il avait rendue moins officielle encore en omettant d'avertir ses collègues hollandais de son arrivée.

    Par les soins de Jean Duclos, il avait reçu un rapport assez confus, suivi d'une liste des noms de ceux qui étaient mêlés de près ou de loin à cette histoire. Ce fût cette liste qu'il consulta en gare de Delfzijl.

     

    Mon avis :

    Comme à son habitude, Simenon sait dépeindre mieux que quiconque les lieux, les personnages et les ambiances. Ici nous nous retrouvons en Hollande et j'ai été d'autant plus séduite par le roman, que cela m'a ramené à des souvenirs d'enfance, ayant passé la majeure partie de mes vacances en Belgique et en Hollande (dans ma famille maternelle). 

    Même si la barrière de la langue handicape fortement Maigret dans son enquête, il réussit néanmoins à amener les personnages à un point culminant qui fait qu'à un moment donné nul retour en arrière ne sera désormais possible. L'accent étant placé sur la psychologie des personnages, Simenon nous prouve une fois de plus que le langage oral peut somme toute passer au second plan, alors que les attitudes corporelles et les émotions prennent toute leur dimension.

    Du grand Maigret wink2

     

    Ma note : 10/10.


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